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La »Prosopographia Burgundica« met à la disposition des chercheurs tous les travaux dans le domaine de l’histoire des ducs de Bourgogne de la maison Valois qui ont été réalisés à l’Institut historique allemand de Paris et à l’université de Kiel sous ma direction, par moi-même ou avec ma collaboration, entre 1969 et 2007. Centrée sur l’histoire des personnes, sans être déjà une vraie prosopographie, elle fournit des possibilités de recherche, soit en version plein texte, soit par le moyen d’un index global. Pour l’instant, elle ne contient pas encore tous les travaux répondant à la définition donnée. Ce qui manque suivra, selon les disponibilités. Il s’agit de trois types de publications:

1. Sources et instruments de recherche rendent accessible un grand nombre de textes et de répertoires publiés, à commencer par les »Comptes de l’argentier de Charles le Téméraire« des années 1468 et 1469. »L’inventaire de la correspondance du duc Charles« y figure ainsi que le »Catalogue de ses actes«, élaboré autrefois par Henri Stein. »Les ordonnances de l’hôtel de Philippe le Bon« sont présentées (celles de ses successeurs vont suivre), de même que les »Procès-verbaux des chapitres de l’ordre de la Toison d’or« de 1430 à 1467, le »Recueil du Fay«, contenant la correspondance de Claude de Neufchâtel, gouverneur du Luxembourg de 1474 à 1477; les lettres portant invitations au mariage des officiers du duc; un choix d’œuvres de Guillaume Fillastre; le texte du »Livre des délibérations de la grande saunerie de Salins (1466–1481)« et la »Prosopographie des secrétaires de la cour de Bourgogne«.
2. Études correspond à des ouvrages publiés entre 1975 et 2007, par Petra Ehm, Jan Hirschbiegel, Christian Kleinert, Holger Kruse, Werner Paravicini, Malte Prietzel et Bertrand Schnerb.
3. Les Bases de données sont la »Prosopographia Curiae Burgundicae« et »Heraudica«, qui suivra bientôt. La »Prosopographia Curiae Burgundicae« (PCB) permet d’interroger tous les comptes journaliers ou écrous de gages et de dépenses des différentes maisons ou hôtels qui ont composé la cour de Bourgogne (conservés à moins de 10% seulement, en répartition fort inégale) ainsi que les ordonnances de ces hôtels de 1407/1419 à 1477. Il s’agit de 25 ordonnances, de plus de 5800 écrous, et de plus de 48 000 entrées, concernant environ 4700 personnes dont on apprend ainsi la présence, l’itinéraire et les gages perçus. La »Heraudica« est dédiée à l’histoire des hérauts d’armes à la fin du Moyen Âge, plus précisément depuis l’accession des ducs de Bourgogne au comté de Flandre (1383) jusqu’à l’élection de Charles V à l’Empire (1519). Elle rassemble environ 7000 extraits en plein texte concernant les rois, maréchaux, hérauts et poursuivants d’armes (et pas seulement bourguignons!), puisés dans les sources bourguignonnes, aussi bien historiographiques (Chastelain, Molinet, La Marche e.a.) qu’archivistiques (surtout la Recette générale de toutes les finances). Ces extraits de textes sont munis, entre autres, d’un choix de mots-clés qui permettent de les interroger non seulement sur l’histoire de l’office d’armes, mais à travers celle-ci sur l’histoire de la diplomatie, de la guerre, des tournois et des fêtes, des villes, des voyages, de l’oralité et des symboles.

Le mérite d’avoir conçu et réalisé l’ensemble de ce portail revient à Torsten Hiltmann (maintenant à l’université de Münster en Westphalie).

La mise en ligne n’aurait légalement pas été possible sans l’accord généreux des divers auteurs et des diverses maisons d’édition: les maisons Thorbecke (Ostfildern), Oldenbourg (Munich), Röhrscheidt/Bouvier (Bonn), Musterschmitt (Göttingen), la »Revue du Nord« (Lille) et l’Académie des inscription et belles-lettres (Paris), cette dernière ayant en plus contribué au financement de la numérisation des »Comptes de l’argentier« déjà publiés par ses soins.

Un nombre important de fondations et d’institutions a aidé aux recherches et aux publications maintenant mises à la disposition d’un plus grand public: la Deutsche Forschungsgemeinschaft (Bonn), la Fritz-Thyssen-Stiftung (Cologne), la Fondation pour la protection du patrimoine culturel, historique et artisanal (Lausanne), le Fonds voor wetenschappelijk onderzoek Vlaanderen (Gand), l’Académie des sciences de Göttingen et, de nouveau, l’Académie des inscriptions et belles-lettres, à Paris.

L’Institut historique allemand de Paris, après la fin de mon mandat de directeur, a tenu à continuer, à parfaire et à garder présente l’œuvre commencée il y a maintenant quarante ans. À lui, aux auteurs, aux maisons d’édition, aux mécènes je dis ma reconnaissance. Rien n’interdit d’ailleurs de reprendre le flambeau, d’élargir et de continuer.

Kronshagen-Kiel, le 21 aout 2010

Werner Paravicini
(paravicini@email.uni-kiel.de)

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